Peut-on construire l’avenir sur des mensonges?

Le Film

Synopsis

1945. Jules rentre chez lui après avoir combattu dans le maquis français. Il essaye de reconstruire sa vie dans un pays ravagé par quatre années de guerre. Quand sa fiancée est retrouvée assassinée avec une famille de fermiers allemands chez qui elle travaillait, Jules, engagé comme gendarme, participe à l’enquête policière. Sa recherche de la vérité se heurte rapidement aux efforts en haut lieu pour enterrer les zones d’ombre des années de l’Occupation.

Storyline

Fiche
technique

TITRE ORIGINAL : ENG NEI ZÄIT, Kann e Land seng Zukunft op Ligen opbauen?
TITRE FRANÇAIS : DEMAIN, APRÈS LA GUERRE, Peut-on construire l’avenir sur des mensonges?
TITRE ALLEMAND: EINE NEUE ZEIT, Kann man die Zukunft auf Lügen aufbauen?
TITRE ANGLAIS: TOMORROW AFTER THE WAR, The future is a thing of the past.

Version originale luxembourgeoise
Sous-titrage allemand / français
Version doublée français

DURÉE : 01H46

TOURNAGE : du 4 août au 17 septembre 2014 // du 12 au 20 janvier 2015
SORTIE NATIONALE LUX : 14 octobre 2015

Une production SAMSA FILM / Avec la participation du FILM FUND LUXEMBOURG / En coproduction avec ARTÉMIS PRODUCTIONS / En association avec TAX SHELTER FILMS FUNDING avec l’aide du CENTRE DU CINÉMA ET DE L’AUDIOVISUEL DE LA FÉDÉRATION WALLONIE- BRUXELLES, et de VOO / Avec la participation de la WALLONIE et de la région de BRUXELLES-CAPITALE / Avec le soutien du TAX SHELTER DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL DE BELGIQUE

Crew

Notes d'intention

Si « Eng Nei Zäit » se déroule durant l’immédiate après-guerre et est donc en quelque sorte une fiction historique, j’ai toujours estimé qu’il fallait une approche moderne et contemporaine de la mise en scène. C’est-à-dire qu’il fallait à tout prix éviter une réalisation trop académique, théâtrale voire statique et ainsi se démarquer des autres fictions luxembourgeoises sur la deuxième guerre mondiale produites dans le passé.

Dès le début, lorsque Samsa Film m’a proposé le projet, j’y ai tout de suite décelé la possibilité d’un film avec des partis pris esthétiques ambitieux et rigoureux qui donneraient au scénario et aux personnages une épaisseur singulière. Avant de décrire les choix de réalisation en détail, je résumerai l’esthétique du film par un rapport entre un goût du détail (une main qui touille un café, une paupière qui cligne, un échange de regard, un fourmillement de petites choses dont la somme parvient à créer une atmosphère), une mise en scène directe et réaliste (p.ex caméra épaule) et une sublimation de la nature et des paysages. Une nature, belle et imperturbable qui est indifférente face aux tourments des hommes et des sociétés qui l’habitent. Comme cette scène de Jules et Léonie, s’amusant dans la clairière, qui devra donner le sentiment que les deux amoureux sont dans un paradis perdu, dans une sorte d’Eden, loin des réalités de l’après-guerre. Cette approche, par moment, contemplative, est mise au service du contraste brutal entre la beauté du cadre et la violence de ce qui s’y déroule. Le réalisme du récit et de certaines scènes serait contrebalancé par des scènes et des images contemplatives, poétiques, légèrement irréelles, fantasmées, d’une grande beauté. De plus, une approche réaliste et le fait de s’attarder sur les détails vont donner une réelle authenticité au récit.

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Après de nombreux films sur la 2e guerre mondiale dans lesquels collaboration et résistance étaient assez nettement séparées, et à la lumière des travaux des historiens ces dernières années, il nous a paru important de dresser un portrait de l’après-guerre où il n’y a ni héros ni méchants mais des gens qui ont survécu la guerre dans des conditions difficiles et qui tentent, chacun à leur manière, de reprendre leur vie et, pour certains d’entre eux, de reconstruire une nation.

Ils le font dans un contexte de grande tension sociale et politique et doivent prendre, dans leur âme et conscience, des décisions qui les pousseront à s’affronter à ceux que peu de temps avant ils croyaient être leurs alliés.

Nous avons imaginé le personnage d’un jeune maquisard luxembourgeois qui, tout juste revenu de la guerre où il a vécu une expérience traumatisante, est engagé, comme beaucoup de résistants, dans  la gendarmerie. En revenant dans son village natal, Jules veut d’abord oublier la guerre et tout ce qu’il y a subi. Il espère retrouver sa sœur Mathilde, son amie Léonie, son travail, ses copains et sa patrie. Mais son patron a été déporté, Léonie lui cache quelque chose, son copain Armand s’est mué en militant politique et le pays a changé. Quant au père de Jules, il a été déporté suite à la fuite de Jules en France au moment de l’enrôlement de force.

Jules tente d’abord de rester en-dehors des discussions politiques et se laisse fêter comme le héros revenu de la guerre que tout le monde voit en lui. Mais quand Léonie est assassinée au Windhof avec les fermiers pour lesquels elle travaillait, son rêve d’une vie sans histoires se brise. Jules est d’abord profondément choqué puis entraîné dans une enquête dont il comprend peu à peu qu’elle est biaisée.

Comme beaucoup de soldats revenant de la guerre, et quelles que soient les expériences qu’ils y ont faites, Jules a d’autant plus de mal à se réinsérer dans la société d’après-guerre que le pays a profondément changé et que lui-même n’est pas le héros pour lequel on le prend…

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Sujet

Contexte Historique

En juillet 1945, deux mois après la fin officielle de Seconde Guerre mondiale en Europe, cinq personnes, (dont trois Allemands) sont abattus en plein jour dans une ferme près d’Ettelbruck. Un vagabond est arrêté et avoue les meurtres puis se rétracte mais est néanmoins condamné et finalement exécuté.

Ce quintuple meurtre a lieu à un moment où les tensions dans le pays sont énormes. Anciens collaborateurs et résistants sont obligés de se côtoyer: rumeurs, rancœurs et dénonciations, parfois règlements de compte, sont à l’ordre du jour.

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L’enquête

 

L’enquête sur le quintuple meurtre de la famille Weyer en juillet 1945 est menée par la gendarmerie d’Ettelbruck et la Sûreté. De nombreux témoins sont entendus dans les jours qui suivent la découverte des cadavres et parmi eux, un certain Mathias Backes, ancien légionnaire et soldat dans la nouvelle armée luxembourgeoise, dont les gendarmes trouvent le comportement suspect. Il sera arrêté puis libéré un peu plus tard.

Le dossier de l’affaire conservé aux Archives nationales mentionne des « rumeurs » (non explicitées), des déclarations anonymes, plusieurs témoins évoquant un possible motif politique alors que d’autres laissent plutôt entrevoir un crime crapuleux. 

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Archives

En tant qu’institut archivant le patrimoine audiovisuel national, le Centre national de l’audiovisuel (CNA) conserve et valorise un grand nombre de documents concernant les années 1940 et notamment la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci joue dans l’imaginaire collectif luxembourgeois un rôle essentiel qui se reflète également dans sa production cinématographique. Rappelons seulement « Déi zwéi vum Bierg », « Schacko Klak » ou « Heemwéi » qui ont connu un succès considérable lors de leur sortie. Le CNA a quant à lui produit les documentaires « Heim ins Reich » (24600 spectateurs en salle, ce qui est un record pour un documentaire national) et « Léif Lëtzebuerger » sur l’exil de la Grande-Duchesse Charlotte.

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Autour du film

Les Coulisses

Après le succès de Doudege Wénkel, SAMSA FILM et Christophe Wagner ouvrent  les portes de ce thriller historique  à l’occasion d’une exposition  qui permettra au public de découvrir l’envers du décor, de ressentir l’ambiance si particulière de l’après-guerre au Luxembourg à l’aide de photos, de dessins, d’archives, de décors réels, d’objets recréés pour les besoins du tournage et d’extraits de films.

Le fait-divers de Windhof s’inscrit dans une période trouble et passionnante de l’histoire du Luxembourg mais également de ses voisins français, allemands ou belges. Le laboratoire d’histoire de l’Université de Luxembourg se propose de décrypter les années 40-50 dans le cadre d’un colloque pluridisciplinaire qui accueillera des chercheurs de toute l’Europe au CNA.

 

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Infos pratiques

Du 30 octobre au 22 novembre 2015 dans le cloître de l’Abbaye de Neimënster. Organisé par Marie-Anne Theriez (Think Twice), en collaboration avec Paul Lesch, historien du cinéma.

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En association avec

neimenster

Le Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster (neimënster), inauguré en 2004 après dix années de rénovations, est situé au cœur des vieux quartiers de la ville de Luxembourg, sur un itinéraire classé patrimoine mondial de l’Unesco. Cet ensemble architectural a connu 4 siècles d’histoire mouvementée.

L’histoire de l’Abbaye de Neumünster débute en 1083 lorsque Conrad 1er, comte de Luxembourg, décide de fonder un monastère à l’est de son château fort. Au 16e siècle, l’Abbaye d’Altmünster est détruite par les troupes françaises puis reconstruite pour devenir l’Abbaye de Neumünster en 1606 grâce aux travaux de l’Abbé Pierre Roberti. En 1684, elle est bombardée par les troupes de Louis XIV lors du siège de Luxembourg. À travers le temps, l’Abbaye servit d’orphelinat (en 1805), puis d’hôpital militaire (de 1815 à 1867). C’est dans ces lieux qu’étaient détenus également les prisonniers politiques arrêtés par la Gestapo entre 1940 et 1944, avant d’être transférés par manque de place vers la prison de Trèves et le camp de concentration de Hinzert ou ailleurs. Quelque quatre mille hommes et femmes sont passés dans ces murs durant la Deuxième Guerre mondiale, résistants luxembourgeois, anti-fascistes italiens et autres opposants politiques à la dictature nazie. Après la libération le bâtiment a gardé une fonction carcérale de droit commun jusqu’en 1985. Pour occuper utilement les prisonniers, on fit construire le Tutesall, l’actuelle salle Robert Krieps, où ils devaient confectionner des sachets en papier, des sièges en osier, des reliures de livres etc.

Aujourd’hui, le Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster est un établissement public. Son activité présente un caractère d’intérêt général. La restauration du lieu n’a pas ranimé une abbaye traditionnelle en tant que patrimoine religieux, elle a donné vie à un site dont chaque espace est par lui-même témoin d’une époque ou d’une histoire agitée. Les murs, l’architecture et l’environnement sont un livre dans lequel se déchiffre l’histoire du Grund, de la ville, voire du pays.

 

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1940 – 1950 : Continuités et Ruptures

« Peut-on construire l’avenir sur des mensonges ? » Voilà la question que pose le film Eng nei Zäit / Demain, après la guerre, une œuvre de fiction située au Luxembourg en 1945 qui évoque la manière dont une société doit composer avec un passé qui ne passe pas. Percevoir la Libération comme une césure radicale revient à occulter de fortes continuités qui ne deviennent apparentes que lorsqu’on appréhende la décennie des années 1940 comme un ensemble. C’est cette approche que propose ce colloque à travers plusieurs cas d’études internationales portant sur la politique, le cinéma et la société.
Deux événements complètent ce programme : la projection du film Eng nei Zäit, suivie d’un débat avec le réalisateur, la scénariste et des historiens ; puis, le lendemain, une conférence de Jean-Pierre Azéma, historien spécialiste de la France occupée, qui, depuis six ans, est le conseiller historique de la série télévisée Un village français. International et pluridisciplinaire, le colloque est organisé par l’Université du Luxembourg, avec le soutien de Samsa Film, Think Twice et du Centre National de l’Audiovisuel (CNA). Il aura lieu les 23 et 24 octobre 2015 au CNA, à Dudelange (Grand-Duché de Luxembourg).

Des sociétés en mouvement.

Représentations cinématographiques des années de guerre

La vie en politique, entre renouveau et restauration.

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En association avec

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Les sciences historiques et études de mémoires forment un domaine d’étude important de l’Université du Luxembourg. Des projets de recherche précédents ont porté sur les lieux de mémoire au Luxembourg, la mémoire intergénérationnelle et la participation politique.  L’Université du Luxembourg  organise en coopération avec le CNA un colloque en octobre 2015 portant sur la représentation des années de guerre et d’après-guerre, dans le contexte du lancement du film ENG NEI ZÄIT.

 

Partenaire

En tant qu’institut archivant le patrimoine audiovisuel national, le Centre national de l’audiovisuel (CNA) conserve et valorise un grand nombre de documents concernant les années 1940 et notamment la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci joue dans l’imaginaire collectif luxembourgeois un rôle essentiel qui se reflète également dans sa production cinématographique. Rappelons seulement « Déi zwéi vum Bierg », « Schacko Klak » ou « Heemwéi » qui ont connu un succès considérable lors de leur sortie. Le CNA a quant à lui produit les documentaires « Heim ins Reich » (24600 spectateurs en salle, ce qui est un record pour un documentaire national) et « Léif Lëtzebuerger » sur l’exil de la Grande-Duchesse Charlotte. Nos archives concernant les années 1940 sont régulièrement mises à contribution par des producteurs, des instituts, des associations ou des personnes privées au Luxembourg et à l’étranger.

Les images d’archives utilisées dans le film ENG NEI ZÄIT. proviennent ainsi du CNA. Ces collaborations avec des producteurs et des instituts externes sont un moyen de valoriser ces images, mais aussi l’occasion de les remettre dans leur contexte historique et de les redécouvrir sous un nouveau point de vue.

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Partenaires

Co-production Partenaires

Une production Samsa Film

Avec le soutien du Film Fund Luxembourg

 

En coproduction avec Artémis Productions
En association avec Tax Shelter Films Funding
Avec l’aide du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et de VOO
Avec la participation de la Wallonie
et de Bruxelles-Capitale
Avec le soutien du Tax Shelter du Gouvernement Fédéral de Belgique

Samsa Film Artemis Productions Film Fund Luxembourg Frakas
Fédération Wallonie-Bruxelles Tax Shelter Films Funding Belgian Tax Shelter wallimage/bximage voo
Abbaye de Neimünster RTL Université du Luxembourg Luxemburger Wort BGL BNP Paribas CNA Espera Productions Diekirch Think Twice Utopia Archives nationales Luxembourg Les Frontaliers Signitec Bernard Massard Fin Gourmand